L’Eglise St Roch
Son histoire
L’église de Gurat est édifiée autour des X° et XI° siècles sous l’invocation de ‘Notre Dame de l’Assomption’. Son prieur-curé y est reconnu comme décimateur. Ce n’est qu’à la Révolution que l’Eglise est placée sous l’invocation de Saint-Roch, comme nous le montrent les registres paroissiaux. Elle est reconnue en 1803, puis les 27 mars 1805 et 30 septembre 1807 avec Vaux-Lavalette pour annexe. L’église est restaurée en 1854 et c’est à ce moment là que l’on met une flèche sur son clocher. La Sainte Vierge et Saint Roch sont acquis en 1857.
La veille de Noël 1899, la cloche se fend en trois. Le conseil municipal décide sa reconstruction. La cloche est bénite par le Curé de La Valette le 16 avril 1900.
L’édifice a été récemment rénové, il sert souvent pour des concerts, qui permettent ainsi de redonner vie à l’église !
Avant – Après
Le décor chargé n’a rien à voir avec le style plutôt épuré que l’on réalise lors des rénovations aujourd’hui. Les églises du Moyen Age sont en général crépies et colorées. D’ailleurs, on peut apercevoir quelques endroits comportant de la peinture à l’intérieur de l’église.
Il est encore possible d’observer un style plus originel à Ronsenac dans l’église Saint-Jean-Baptiste.
Cette photo date semble-t-il de la fin du XIX° siècle voire du tout début XX° siècle. L’indice qui permettrait de l’affirmer est le drapeau tricolore à droite …
Les vitraux
On se demande pourquoi la rosace a été remplacée par l’Annonciation. Tout simplement, la rosace ou Rose mystique est le symbole utilisée par les Chrétiens pour invoquer la Vierge Marie. Il est nécessaire de rappeler que l’invocation première de l’église est Notre-Dame. Cette petite rose peut être mise en parallèle avec les immenses rosaces bâties dans les cathédrales gothiques.
Le parallèle avec l’Annonciation (Evangiles selon Luc) faite par l’archange Gabriel montre la rose comme la plus belle des fleurs, Marie, attendant le plus beau des enfants béni, Jésus. Une prière du XIII° siècle parle de Jésus comme la « fleur d’une Mère Vierge ».
Pâques fait opposition, plutôt un parallèle symbolique, à l’Annonciation dans l’église. L’Annonciation rappelle la période où Gabriel annonce la venue de Jésus de Nazareth au monde, tel sa première vie. Tandis que Pâques marque la deuxième vie de Jésus, devenant Christ, après sa résurrection.
La cloche
En mai 1838, il est fait mention d’une seule cloche dans l’église. Le 24 décembre 1899, elle s’est fendue en trois parties. Le 14 janvier 1900, le conseil muncipal désigne M. Emile Vauthier, fondeur à Saint-Emilion. Avec la participation du curé Devier, une souscription est faite afin de permettre également la réparation du beffroi et du clocher.
Le 16 avril 1900, lundi de Pâques, la cloche est bénite par M.P. Monnereau, curé-doyen de Lavalette. Cette cloche porte l’inscription Ad malorem dei gloriam et in honorem sanctae maria. Anno domini MCM.
Elle est présentée par deux parrains, M. Jean Ernest Auguste Bourrut-Lacouture et M. Paul Déroulède. La cloche a deux marraines également, Mme Marie Jacques née Delugin et Mlle Elise Gajac.
La cloche s’appelle Marie-Elise.